Des nouvelles de Kevin en provenance de Darjeeling

10 avril 2010
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Kevin a retrouvé son vieil ami Monsieur Panjikar qui a quitté son poste au jardin Gopaldhara l’an dernier pour prendre la gérance de celui de Guyabaree. Ce fut un choc pour nous d’apprendre son départ à la fin de la saison dernière, lui qui pendant dix années du dur labeur, avait réussi à amener le jardin de Gopaldhara au niveau des jardins offrant les plus belles qualités de thé de la région de Darjeeling. Son nouveau poste est maintenant un défi bien différent : Guyabaree est un jardin ne possédant pas la moindre réputation de qualité, 80% de ses théiers sont de variété assamica et la manufacture est presque en ruine… « Je ne pars même pas de zéro ici, remarque-t-il, je pars sous zéro ! Il y a tant de travail à faire, mais vous verrez que d’ici 2015, vous pourrez y goûter des thés fantastiques. »

Lorsque Kevin goûta les thés que Monsieur Panjikar produisit ce printemps, tous étant des assamica, ils étaient étonnamment souples et vifs, sans aucune aspérité ou rudesse… La touche du nouveau gérant arrivant déjà à faire ses preuves.

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Après une matinée passée au réputé jardin de Castleton à goûter de très bons thés produits ce printemps, le prochain jardin sur l’itinéraire était celui de Giddapahar. Y mettant les pieds pour la première fois, Kevin y découvrit une fascinante petite opération gérée familialement, une des rares exceptions dans la région de Darjeeling où les manufactures y sont en grande majorité beaucoup plus imposantes.

Sudhan Shu et son frère font partie de la génération actuelle d’une longue histoire reliée au jardin depuis 1881. De relativement petite superficie, ce dernier ne produit qu'environ 200 kg de thé par jour. Certaines parties du jardin s’élèvent à 2000 mètres d’altitude et sont presque entièrement composées de vieux théiers chinois. La manufacture comme telle ressemble à un musée avec ses vieilles machines de transformation conçues en Irlande et datant de 1911, ses tamiseurs et bacs de conservation fabriqués à la main, le tout donnant un charmant esprit d’authenticité à l’usine comme on aurait pu l’imaginer autrefois.

Les thés que nos dégustateurs y découvrirent étaient incontestablement au-dessus de la moyenne de qualité. Les producteurs, fort modestes quant à eux, mentionnèrent humblement qu’ils devaient continuer à s’efforcer afin de s’améliorer. Un des thés retint spécialement notre attention et, à notre grande joie, se retrouvera dans notre carte d’ici quelques semaines…

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