Coups de coeur de Richard Reed Parry

5 mai 2022
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Richard Reed Parry

Crédit photo : Zachary Hertzmann

En tant que passionnés de thé, nous sommes toujours heureux d'échanger sur nos dernières découvertes et récentes expériences d'infusion. Dans cette section, les membres de l'équipe Camellia Sinensis, ainsi que d'autres invités parmi notre communauté de thé, discutent de leurs thés et objets du thé favoris.

Richard Reed Parry, compositeur-musicien-artiste, est le polymathe musical au cœur du groupe Arcade Fire, un groupe d'art-rock qui se renouvelle sans cesse. En 2003, il forme le célèbre ensemble instrumental contemporain Bell Orchester et en 2014, il sort son premier album solo « Music for Heart and Breath » sur Deutsche Grammophon.

Travailleur acharné et prolifique, Richard a collaboré et joué avec un éventail exceptionnel d'artistes, notamment : David Bowie, David Byrne, New York Philharmonic, Neil Young, Kronos Quartet, The National, Preservation Hall Jazz Band, LaLaLa Human Steps, Spike Jonze, Sufjan Stevens, Nico Muhly et bien d'autres.

Il a occupé son temps durant la pandémie à étudier le japonais et à composer des musiques de films tels que « The Nest ». Il a également sorti et interprété son opus folk sonore en deux volumes « Quiet River of Dust ».

Voyageant constamment pour ses tournées et ses divers projets, sa passion pour le thé s'est longtemps exprimée dans la chasse aux boutiques de thé du monde. Son amour pour tout ce qui est japonais comprend une affection particulière pour leurs thés. Plusieurs de ses moments les plus inspirants ont été passés les jours de pluie dans un salon de thé traditionnel, composant de la musique, écrivant ou pratiquant son japonais, tout en sirotant un délicieux thé.

De retour dans sa ville natale (Montréal), il est naturellement un habitué de nos magasins et est devenu loyal à nos séances de thé « After Hours ».

Richard nous envoie ces pensées à propos des thés et du printemps :

À Montréal, le recul graduel de l’hiver et l’arrivée du printemps signifient « beaucoup » de choses différentes, et les deux dernières années n’ont fait qu’accentuer le désir que cette phase intermédiaire (tas de neige sale, poussière et gravier sur les trottoirs, innombrables « cadeaux canins » dévoilés par la fonte de la neige) se termine rapidement pour laisser place à la saison fraîche et nouvelle que nous méritons grâce à notre endurance collective. (J’adore l’hiver, mais je crois que tous les Montréalais peuvent convenir que nous « méritons » nos printemps / étés).

Pour moi, l’interminable attente est apaisée par l’arrivée des premiers thés de printemps. Heureusement, il y a des pays dont la saison printanière arrive beaucoup plus tôt que la nôtre, et dont le savoir-faire pour transformer le thé nous aide à traverser la grisaille locale saisonnière. Bienvenue Bi Luo Chun! Meng Ding! Presque toujours les premiers arrivés, sur un nuage flottant d'arômes délicieux, et apportant avec eux la promesse de temps plus verts dans notre belle ville. Des thés verts de Chine, légers et délicats, qui éveillent les sens en douceur, que l’on déguste aisément à toute heure de la journée. Les deux offrent des saveurs éclatantes, à la fois douces et riches en arôme et en complexité, et apportent une fraîcheur plus que bienvenue après la période de « carême du thé » auto-imposée que je tente de faire chaque hiver, en utilisant tout le thé de l’année précédente afin de libérer de l’espace sur mon étagère à thé pour y déposer les nouveaux arrivages de l’année.

Cela dit, je ne peux jamais me passer d’un Sencha ou d’un Gyokuro dans mon armoire. Les thés verts japonais sont toujours la première chose que je souhaite boire le matin, avant de manger quoi que ce soit. Le Gyokuro Tamahomare est particulièrement magique, à la fois en terme de saveurs et de sensations qu’il confère au corps. Je n’essaierai pas de décrire une expérience sensorielle aussi délicieusement complexe avec des mots, mais je recommande fortement d’essayer ce thé qui se marie bien avec la lumière matinale, la quiétude et la lecture.

Aussi, à quiconque n’a jamais essayé ce phénomène qu’est le Nan Mei, allez-y! Toujours sur mon étagère, ce thé blanc sans caféine, qui pousse à l’état sauvage, a un goût étonnant et constitue une excellente alternative si vous avez légèrement dépassé votre niveau de caféine ou s’il est simplement trop tard dans la journée et qu’une infusion régulière compromettrait votre cycle de sommeil. Tout le plaisir pour les sens sans les effets secondaires.

Joyeux printemps à tous et à toutes!

Richard

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