
COVID-19 : Mise à jour sur les arrivages du printemps
Alors qu’au début du printemps nous en étions encore à nous demander s’il serait possible cette année de voyager en Asie pour aller chercher du thé, nous voici bientôt au tournant de l’été avec du thé frais dans nos jarres et encore plusieurs arrivages à l’horizon. Une première vague de thés précoces a fait son entrée en avril et une seconde vient tout juste de faire son apparition en boutique. Non sans peine, vous vous en doutez. Depuis les premières nouvelles d’une éclosion en Chine jusqu’à la monopolisation de nos réseaux médiatiques aujourd’hui, les développements de la COVID-19 ont généré énormément d’attention et de défis. Les obstacles à surmonter sont nombreux pour les commerçants internationaux.
Le voyagement vers les pays d’Asie étant suspendu depuis la mi-mars, il nous aura fallu adapter nos méthodes pour pouvoir offrir cette année une sélection de thés frais. Heureusement pour nous, 18 ans d’achat local et de visites annuelles nous ont permis de forger avec nos producteurs des liens étroits qui, aujourd’hui plus que jamais, se révèlent d’une importance capitale. Que ce soit à travers nos contacts en Chine, en Inde, au Japon ou à Taiwan, nous avons réussi à mettre la main sur certaines des meilleures récoltes printanières que nous ayons eues depuis longtemps. Et même si les dégustations de thés depuis nos locaux québécois nous laissent nostalgiques des grands ciels d’Asie, de magnifiques conditions climatiques à l’autre bout de la planète nous permettent de goûter et d’imaginer avec bonheur le beau temps dans les jardins de thé. En effet, le printemps cette année brille remarquablement bien sur l’ensemble de nos régions productrices et les récoltes ont donné d’excellents produits qu’il nous fait grand plaisir d’offrir.
Bien que la majorité des achats de printemps aient été effectués, les difficultés liées à la situation continuent de progresser à travers les différents secteurs de l’industrie. Si les achats, eux, sont faits, il nous reste néanmoins à attendre qu’ils arrivent. Attendre, attendre, attendre encore un peu… Le plus grand défi cette année n’aura pas été l’achat des thés comme tels, mais bien leur acheminement jusqu’au Québec. Depuis le début de la crise, les problèmes logistiques s’enchaînent à un rythme parfois difficile à tenir. Depuis mai, les lignes de commerce international sont congestionnées et les compagnies de transports sont surchargées comme elles ne l’ont jamais été. Le trafic aérien, réduit à une fraction de son volume habituel, entraîne une multitude de complications dans ce domaine. Non seulement les délais de livraison ont radicalement augmenté au cours du dernier mois, mais les frais de transport et d’importation ont également suivi cette courbe. Avec le dollar canadien offrant présentement un faible taux de change, nous mettons tout en œuvre pour essayer de contenir l’augmentation des prix.
Pour répondre à vos plus récentes interrogations et pour vous tenir informés, voici un petit portrait de la situation, pays par pays.
En Inde
L’Inde a été sévèrement touchée par les mesures sociales prises en réponse à la COVID-19. L’ordre de confinement, déclaré en pleine saison de récolte, a imposé à l’industrie un arrêt brutal dans sa production printanière. Les pertes sont énormes, surtout à Darjeeling, où la diminution du volume et la rareté des lots disponibles ont entraîné une montée des prix. Une suspension complète des envois internationaux a par ailleurs causé un délai important au niveau du transport.
À Taiwan
Les conditions climatiques ont offert d’excellentes récoltes à Taiwan tant au niveau du volume que de la qualité. Les producteurs, de ce côté, n’ont pas trop souffert. Cependant, la logistique d’exportation s’avère un véritable cauchemar. Les compagnies de transport ont cessé la majorité des envois vers le Canada depuis plusieurs semaines. Nous sommes encore en attente de développement de ce côté.
Au Japon
Parmi nos pays producteurs, le Japon est celui qui a le moins souffert des impacts de la COVID-19. Les mesures prises par le gouvernement ont permis une bonne production dans l’ensemble et la logistique des transports, bien qu’accumulant des retards notables ainsi qu’une montée des prix, reste plutôt simple.
En Chine
Touchée la première par l’éclosion du virus, la Chine est également celle qui est sortie de son confinement le plus rapidement. Mais si la production a repris et va bon train depuis quelque temps, le transport, lui, est plus que congestionné. Les délais d’envois et de distribution ont augmenté de manière importante alors que le coût des envois lui-même a doublé, voir triplé.
Au Canada
Heureusement pour nous, les envois postaux et les mesures de protection en boutique nous permettent d’assurer nos activités même en période de crise. Le plus grand défi, ici comme ailleurs, reste dans la logistique des transports. Comme en Asie, les compagnies croulent sous les colis à livrer et les délais se font cruellement sentir pour les acheteurs. Les livraisons, même à l’interne, représentent un défi pour l’entreprise. Entre l’entrepôt et les boutiques (particulièrement celle de Québec), l’acheminement par courrier postal provoque parfois des ruptures de stock ou des retards dans les arrivages dont nous sommes véritablement navrés.
Nous tenons également à remercier toute la clientèle qui nous offre depuis le début un soutien incroyable. Soyez assurés que nous travaillons d’arrache-pied pour minimiser les impacts de cette crise et que nous sommes désolés des inconvénients entraînés par la situation.
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