Huiming 1er grade, une fine cueillette

2 juillet 2021
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Huiming 1er Grade

Le Huiming est un thé de tradition plus que millénaire. On dit que les premiers théiers à être plantés à Jingning, sa région d’origine, datent de la moitié du 9e siècle. En 861, un moine du nom de Huiming s’établit sur la montagne de Nanquan et y bâtit un temple qu’il entoura de théiers. La légende raconte que le thé produit par Huiming était d’une qualité telle qu’on lui donna son nom. De ce fait, peu à peu, la notoriété du thé Huiming augmente et sa culture se répand. Et bien qu’on puisse encore trouver tout près du temple quelques anciens théiers témoignant de cette légende, c’est surtout à travers le travail des producteurs actuels de la région que sa tradition reste bien vivante.

Comme partout ailleurs en Chine, la récolte du Huiming commence chaque année au printemps. Après les longs mois d’hiver, lorsque les théiers sortent enfin de leur dormance et entreprennent leurs premiers bourgeonnements, la fébrilité gagne les jardins et les producteurs de Jingning. Non seulement attendent-ils ce moment depuis longtemps, mais ils savent également que les premières feuilles sont précieuses, car elles présentent une composition aromatique rare. Les nouvelles pousses sont les plus tendres de la saison. Elles offrent une concentration très élevée en huiles aromatiques avec très peu de tannins en contrepartie. C’est pour cette raison qu’on les considère comme les plus précieuses de l’année.

M. He dans son jardin de thé

M. He, notre producteur de Huiming, débute la récolte et la transformation de ses thés tout juste un mois après le Nouvel An chinois, c'est-à-dire dans les environs de la fin du mois de février. À ce stade, ce ne sont pas toutes les parcelles de son jardin qui auront commencé à bourgeonner. Seuls les arbres les plus précoces et qui bénéficient d’un plus grand ensoleillement offriront quelques jeunes pousses à cueillir. Mais c’est une cueillette difficile et laborieuse, car il faut prélever un à un les minuscules bourgeons sur les branches. En réalité, il s’agit là d’une sorte de pré-cueillette, une manière d’isoler le meilleur matériel de l’année pour en faire une production spéciale. Pour les lots standards, il faudra attendre encore un peu avant de débuter le travail. Dans quelques jours (tout au plus quelques semaines), chaque branche de théier produira un deuxième bourgeon, puis un troisième, puis un quatrième… En repoussant un peu la récolte, on arrive ainsi à cueillir d’une pincée deux ou trois nouvelles feuilles sur chaque branche. Ce type de cueillette offre évidemment un bien meilleur rendement. Pour chaque heure investie, on ramène à la fabrique trois à quatre fois plus de feuilles qu’au moment des cueillettes précoces. Cette différence au niveau de la productivité porte évidemment son prix. Tout se joue sur la sélection et le moment de la cueillette. Plus la cueillette est précoce, plus les lots valent cher. Et plus elle est tardive, plus le prix descend.

Cette année, nous avons décidé d’ajouter à notre sélection un de ces lots précieux de Huiming « Top Grade ». Tout comme notre Huiming classique (celui que vous retrouvez année après année dans notre sélection), il est produit par M. He, producteur passionné s’il en est un. Il est essentiel, lorsqu’on a affaire à des thés précieux, de travailler avec des producteurs dont l’habileté sait rendre justice à la qualité du matériel. Un thé haut de gamme doit offrir davantage qu’une cueillette exceptionnelle. C’est surtout dans la tasse qu’il doit se révéler.

Ainsi, ce lot de feuilles et ses bourgeons habilement roulées donnent à sentir des parfums frais de légumes verts, de fleurs des champs et d’huile de noix. Somptueuse, la liqueur est à la fois pleine et légère et présente un équilibre entre l’amer et le sucré qui montre une habileté rare dans la transformation. De délicieux arômes de laitues fraiches (mesclun) et de pois sucrés, complétés en finale par une touche beurrée.

Un thé parfaitement balancé qui fait rêver.


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