Producteur du moment : M. Juan Pablo Silva

Chaque mois, l’équipe du Camellia Sinensis vous fait découvrir un de ses producteurs vedettes en vous partageant leur histoire et leur rencontre.

Ce mois-ci, il s’agit de M. Juan Pablo Silva, producteur de thé en Colombie. Le contact entre Jasmin et M. Silva remonte à 2015 au moment où son entreprise recommençait tout juste à produire des thés de spécialité. Ils se sont suivi quelque temps à distance (par envois d’échantillons et de commentaires sur les lots) jusqu’à ce qu’un premier thé noir colombien fasse finalement son entrée dans nos réseaux. 

Après une première rencontre avec l’équipe au World Tea Expo de Las Vegas en 2018, M. Silva engage Jasmin  pour venir faire une formation sur la transformation du thé à son équipe en Colombie. Dans un premier temps, l’équipe colombienne se déplace quelques jours en Inde dans notre Tea Studio pour une première formation puis, en novembre 2019, Jasmin se rend sur place pour aider l’entreprise à diversifier sa production.

Quand et comment avez-vous fait vos débuts dans le monde du thé?

J’ai commencé à travailler pour la compagnie en 2015 avec l’ouverture de la nouvelle fabrique de thé orthodoxe. Mais le projet ici me précède depuis assez longtemps. En 1940, déjà, ont eu lieu les premiers tests d’implantation de théiers du Sri Lanka à Bitaco. La première compagnie de thé créée en 1960 s’appelait « Hindu ». Au début, elle produisait du thé orthodoxe avant de changer pour une production industrielle de type CTC dans les années 1970. Une nouvelle fabrique de CTC a été construite ici en 1994 avant que la production ne repasse à l’orthodoxe en 2013.

Êtes-vous propriétaire de vos jardins?

Oui, la compagnie possède les jardins. Mais elle fait plus que ça : elle les protège aussi. L’endroit est un refuge important pour de nombreuses espèces de plantes et d’oiseaux. 772 types de plantes et 256 espèces d’oiseaux pour être précis. La fondation Agricola Himalaya (branche connexe) est responsable de la création de la réserve forestière qui préserve l’écosystème.

Quelle est la taille de vos jardins?

55 hectares de plantation de thé certifiée biologique entourés de forêt subtropicale. Nous sommes ici sur un sol volcanique et le climat est stable à longueur d’année.

Quelle quantité de thé produisez-vous par année?

Nous produisons environ 20 000 kg par année avec la nouvelle fabrique.

Combien de travailleurs employez-vous?

Nous employons 85 travailleurs pour Bitaco. Tous, jusqu’aux cueilleurs, sont assurés d’un bon salaire en plus d’une pension de retraite s’ils travaillent avec nous suffisamment longtemps.

Quels aspects de votre travail préférez-vous?

Ce que j’aime le plus, c’est me lever tôt le matin pour entendre le bruit des oiseaux. J’aime aussi l’odeur du thé dans la salle d’oxydation. Et finalement, j’aime l’heure du dîner pendant laquelle je m’amuse et ris avec mes collègues.

Qui sont les principaux acheteurs de vos thés? Clients locaux ou internationaux?

83 % de notre production est vendue à l’international. 17 % local.

Percevez-vous des changements depuis vos débuts dans l’industrie?

Le marché (surtout international) exige de plus en plus la production de thés spéciaux, avec une certaine variation d’intérêt dans son processus, sa culture ou son histoire. C’est pour répondre à cette demande que nous avons créé la nouvelle fabrique de thé orthodoxe en 2013.

Les entreprises recherchent davantage qu’avant l’approvisionnement direct auprès des agriculteurs. Plutôt que de choisir d’acheter le produit auprès de grands distributeurs, les clients sont très intéressés à visiter les plantations. C’est une meilleure manière de faire, à mon avis.

Quel est votre thé préféré?

Le thé noir La Cumbre Bitaco biologique (offert à 10% de rabais pour un temps limité, à partir du 27 février)