Rencontre avec M. He, producteur de thé

9 juin 2022
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M. He travaille au Bureau de recherche en agriculture, où il élabore de nouveaux thés. Il est également producteur de thé depuis 1991.

M. He Wei Zhong

Quel est votre cheminement dans le monde du thé ?

Ma famille produit du thé depuis plusieurs générations, j’ai oublié depuis quand exactement…,mais nous le produisions uniquement pour notre consommation personnelle. Quand nous en avions de trop, nous l’offrions en cadeau. Le thé est pour moi un héritage familial.

De 1987 à 1991, j’ai étudié le thé à l’Université d’agriculture du Zhejiang et, depuis, je n’ai pas arrêté de travailler dans ce domaine. Au début, j’ai travaillé pour le Bureau d’agriculture, qui s’occupait principalement d’enseigner aux fermiers la culture des théiers et les techniques de transformation des feuilles de thé. Maintenant, je travaille au Bureau de recherche d’agriculture pour élaborer de nouveaux thés. En même temps, je suis propriétaire d’un jardin de thé où je produis moi-même mon thé depuis 1991.

Quelle est l’étendue de votre jardin de thé ?

Mon jardin est d’environ 2 mous (1 mou = 1/15 hectare,1 hectare = 10 000 mètres carrés). Je loue aussi un jardin de thé de 580 mous.

Quelle quantité produisez-vous chaque année ? Avez-vous des employés ?

Je produis plus de 1500 kilos de thé de haute qualité chaque année. Environ une vingtaine d’ouvriers travaillent avec moi dans les plantations et dans la fabrique. En plus, pendant la saison des récoltes, j’emploie environ 300 cueilleuses.

Avez-vous une boutique pour vendre vos thés ?

Je suis à la fois producteur et marchand. Je possède deux boutiques de thé et huit autres boutiques m’aident à vendre mon thé.

À qui vendez-vous vos thés ?Au marché local ou international ?

Je produis principalement pour le marché local.

Quel genre de thé produisez-vous ?

Quand j’ai commencé, le pouvoir d’achat n’était pas fort en Chine, alors je produisais du thé bas de gamme en utilisant des machines pour faire la cueillette. Je produisais du thé en grande quantité. Maintenant, comme le pouvoir d’achat est plus élevé, je produis du thé haut de gamme dont les feuilles ont été cueillies à la main. Aujourd’hui, je produis du thé en moins grande quantité qu’à mes débuts. Et même si les coûts de production ont beaucoup augmenté à cause de la hausse des salaires, je veux continuer à produire du thé de bonne qualité.

Avez-vous perçu des changements dans l’industrie et dans la clientèle depuis vos débuts ?

Pour l’instant, les Chinois préfèrent l’apparence du thé, ce qui limite le développement de l’industrie.J’essaie d’éduquer les consommateurs pour qu’ils apprécient davantage le goût et la valeur nutritive du thé, et non seulement son apparence.

Entrevue publiée dans le livre Thé : histoire, terroirs, saveurs.

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