
Rencontre avec Mme Lin Mei Yen
Nous avons réalisé cette entrevue avec Mme Lin Mei Yen, professionnelle de l'industrie du thé, juge à la compétition de thé de Luku à Taïwan et productrice de thé, pour la publication de notre livre Thé : histoire, terroirs, saveurs.
Depuis combien de temps oeuvrez-vous dans le monde du thé ?
À vrai dire, j’ai toujours côtoyé l’univers du thé, mais j’ai décidé d’y plonger en 1984.
Qu’est-ce qui vous a amenée à faire ce métier ?
Je suis une productrice de thé. En devenant juge, j’espérais développer davantage mes aptitudes. Je voulais surtout acquérir des connaissances et des habiletés qui m’aideraient à mieux cerner mon travail de tous les jours.
Quelles sont vos tâches principales au quotidien lors des compétitions ?
Pour commencer, je pèse les thés et je m’assure que les feuilles sont uniformes. Ensuite, j’examine les feuilles sèches (couleur, forme, nez) et les feuilles infusées, puis je goûte l’infusion. Finalement, je note les thés.
Qu’est-ce que vous préférez de votre métier ?
La possibilité de goûter des thés de haut niveau avec des confrères de qualité !
Pouvez-vous nous raconter une anecdote ou une histoire liée à votre métier ?
Nous pouvons déguster plusieurs centaines de thés dans une journée. Avant, il n’y avait pas l’air climatisé dans la salle de dégustation. L’après-midi, la chaleur remplissait la salle et l’humeur des juges était fort variable en fin de journée, ce qui pouvait jouer sur les résultats… Aussi, maintenant, les repas (sans épices, peu relevés) sont fournis par l’organisation. Auparavant les juges apportaient leur lunch et certains avaient des repas beaucoup trop épicés !
Quels sont les défis que l’industrie taïwanaise devra relever dans les années à venir ?
Il est important que les fermiers travaillent à conserver le style unique de leurs thés, de leur région. Ici, à Luku, grâce à ce type de concours, nous tenons justement à promouvoir la cuisson des Wulong, qui est en soi la signature finale du producteur sur son thé.
Quel est votre thé préféré ?
Les Wulong de style Bao Zhong, que j’adore infuser selon la technique gong fu cha, ainsi que le thé vert Bi Luo Chun.
Comment définissez-vous un bon thé ?
L’important, c’est que le thé ait un bel équilibre entre ses arômes et ses saveurs. La liqueur doit bien remplir la bouche, tout en étant savoureuse et douce pour la gorge.
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