Thé et santé : le pouvoir antioxydant du thé

21 janvier 2020
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Le thé réconforte l’esprit, chasse la passivité, rend le corps allègre et fait briller les yeux.
Tiré de L’herbier médicinal de Shen Nong

Depuis que Shen Nong a découvert, voilà plus de 4000 ans, que le thé a le pouvoir de stimuler et de désintoxiquer, l’homme n’a cessé de s’intéresser à ses vertus médicinales. Du temps où il était considéré avant tout comme un médicament, ce sont ses propriétés qui ont fait sa popularité. On croyait que son goût amer favorisait l’éveil, une bonne santé générale et l’acquisition d’une plus grande sagesse. Dans la médecine chinoise, sous les dynasties Tang et Song, les effets médicinaux du thé ont été de plus en plus reconnus ; on le recommandait pour guérir et prévenir différents malaises comme les maux de tête, les idées noires et la mauvaise digestion ainsi que pour dissoudre les graisses.

Quelques siècles plus tard, Li Shizhen (1518-1593), médecin et auteur d’un ouvrage intitulé Classification des plantes médicinales, affirmait que le thé pouvait réguler la température interne du corps, calmer l’anxiété, dissoudre les graisses, favoriser la concentration, etc.

Si les propriétés stimulantes, diurétiques et antibactériennes du thé sont reconnues depuis longtemps par la médecine chinoise, c’est plus récemment que ses bienfaits ont été confirmés par la science moderne. En raison de ses pouvoirs antioxydants, les effets bénéfiques du thé sur la santé suscitent beaucoup d’intérêt en recherche médicale, et ce, principalement en ce qui a trait à la prévention du cancer et au traitement des maladies dégénératives ou cardiovasculaires.


Les principales propriétés du thé

Voici quelques-unes des nombreuses vertus que l’on attribue au thé :

  • Il soutient le système cardiaque ;
  • Il active la circulation du sang dans l’organisme ;
  • Il favorise la désintoxication et l’élimination des toxines ;
  • Il combat l’hypertension ;
  • Il diminue la fatigue ;
  • Il ralentit le processus de vieillissement ;
  • Il aide à prévenir certains types de cancers ;
  • Il favorise la digestion ;
  • Il diminue le cholestérol ;
  • Il équilibre la température du corps ;
  • Il renforce le système immunitaire ;
  • Il stimule la concentration, etc.

De façon générale, une consommation régulière de thé réduirait les risques de maladies coronariennes ; favoriserait le renforcement des parois vasculaires tout en augmentant l’élasticité des vaisseaux sanguins ; ralentirait l’assimilation des sucres et des graisses ; contrôlerait l’hypertension ; et préviendrait l’intoxication alimentaire.


Le pouvoir antioxydant du thé

Étudiés pour leurs effets antioxydants, les polyphénols contenus dans le thé ont fait l’objet de nombreuses recherches au cours des dernières années. Des recherches démontrent que, dans le thé vert, la présence abondante de catéchines (molécules appartenant au groupe des polyphénols) agirait comme un puissant antioxydant (permettant de neutraliser les radicaux libres) qui aiderait à prévenir le vieillissement et l’apparition de maladies telles que le cancer et les maladies cardiovasculaires. Les polyphénols agissent en protégeant le corps contre les dommages causés aux cellules, notamment en luttant contre la dégradation des membranes cellulaires causée par différents agresseurs (fumée, pollution, virus, etc.). Ils empêcheraient aussi le développement des métastases à l’origine de tumeurs cancéreuses. La consommation quotidienne d’aliments ayant une forte teneur en antioxydants peut prévenir ou retarder les dommages causés par les radicaux libres sur les cellules et les tissus du corps humain.

Les antioxydants que l’on retrouve à l’état naturel dans un aliment peuvent aider à neutraliser une partie des radicaux libres de l’organisme, lesquels sont des molécules instables qui cherchent à se stabiliser en s’associant à d’autres molécules du métabolisme. Cette association a pour effet de dénaturer les molécules saines et d’entraîner leur détérioration. L’organisme est doté d’une certaine réserve de molécules antioxydantes qui viennent contrecarrer l’effet des radicaux libres en les neutralisant. Malheureusement, cette réserve peut parfois s’avérer insuffisante.

Les composés de nature polyphénolique contenus dans les plantes sont reconnus pour leurs qualités antioxydantes. Le thé a récemment fait l’objet de nombreuses recherches qui ont démontré son fort potentiel bioactif et antioxydant en raison de sa teneur élevée en polyphénols. Ainsi, par exemple, certaines études ont démontré que les polyphénols du thé vert exercent des effets protecteurs contre des agents agressants associés au développement de la maladie de Parkinson.

Il existe de nombreuses manières de tester les antioxydants. Afin de déterminer la capacité antioxydante des thés choisis, on a d’abord utilisé une technique de criblage rapide (ABTS-TEAC). Il est important de noter que si cette méthode permet de comparer entre eux plusieurs échantillons de même nature, on ne peut comparer les résultats obtenus à ceux d’autres aliments. Une autre technique d’analyse que nous verrons plus loin permettra de faire ces comparaisons.

Ces analyses portent à croire que, généralement, en augmentant la température d’infusion, on arrive à obtenir une plus forte concentration d’antioxydants. L’exemple du Gyokuro Tamahomare infusé à 100 °C nous informe néanmoins que, dans ce cas-ci, une eau bouillante diminue la concentration d’antioxydants.

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