Fraîcheur et thé vert

Avec leurs délicats parfums floraux, leurs subtiles notes d’herbes fraîches, leurs accents marins, les thés verts devraient être consommés frais. Quelques mois seulement après la cueillette s’envolent certaines notes aromatiques qui font l’éclat des récoltes printanières.

Pour retarder le vieillissement des thés verts, les Japonais ont eu une bonne idée : selon la demande et la quantité de thé à produire pour l’année, ils emballent sous vide une certaine quantité d’aracha (le produit brut qui doit subir d’autres procédés de transformation avant d’être vendu aux consommateurs) qu’ils mettent ensuite dans d’énormes congélateurs. Ainsi, l’aracha reste frais, jusqu’à ce qu’il soit décongelé pour être conditionné.

Si la congélation des feuilles de thé brut est une pratique propre au Japon, d’autres pays producteurs ont recours à l’emballage sous vide. Peu à peu, cette pratique se généralise. En Chine, on le fait moins pour conserver sa fraîcheur au thé que pour en faciliter la vente. Les emballages de 5 ou 10 grammes, particulièrement pour les wulong, sont devenus très populaires. Certains producteurs de thés verts hésitent, toutefois, parce que l’emballage sous vide peut briser les feuilles.

À la maison, les conditions de conservation des thés verts devraient respecter trois règles.

1. Le contenant dans lequel on met les feuilles doit être hermétique, pour les exposer le moins possible à l’air ambiant. Au contact de l’air, le processus de vieillissement des feuilles s’accentue, les composés aromatiques se dissipent et l’humidité contenue dans les feuilles, nécessaire à toute bonne infusion, s’évapore.
2. Pour éviter que la couleur des feuilles se dégrade et que le goût s’altère, le thé doit être mis à l’abri de la lumière et de la chaleur. Les contenants en verre sont donc à éviter, à moins de les ranger dans un espace privé de lumière.
3. Comme le thé a tendance à absorber les odeurs, il doit être conservé loin des aliments au parfum puissant, comme le café et les épices.